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Psaume 118 – Louer et remercier.

13.06.2025

Psaume 118 – Louer et remercier. leçon en hébreu

Ce psaume clôt la série du Hallel. Dans un cours donné aux Journées d’étude sur le Tanakh, le Rav Moché Lichtenshtein souligne que ce psaume ne fait pas que clore l’unité du Hallel, il lui donne également un angle nouveau et significatif – celui de la reconnaissance. La première partie du Hallel commence par « Hallelouyah, louez, serviteurs de l’Éternel » (Psaume 113,1) et se termine par « Louez l’Éternel, tous les peuples » (Psaume 117,1). Quant à notre psaume, il s’ouvre sur « Remerciez l’Éternel, car Il est bon, car Sa bonté est éternelle » (Psaume 118,1) et se conclut exactement de la même façon : « Remerciez l’Éternel, car Il est bon, car Sa bonté est éternelle »  (Psaume 118,29). Ce lien entre louange (hallel) et remerciement (hodaya) nous semble naturel, mais en vérité, il s’agit de deux mouvements de l’âme tout à fait distincts.
La louange, la glorification et la bénédiction sont toutes des formes de glorification. L’objet de la glorification est D’ Lui-même, et cela ne requiert pas nécessairement une implication personnelle : le psalmiste est émerveillé par la grandeur divine et diffuse cette perception autour de lui. À l’inverse, le remerciement est un mouvement personnel dans lequel nous exprimons à D’ notre gratitude pour le bien qu’Il nous a fait. On remercie également pour le bien reçu mais surtout pour l’attention personnelle manifestée. Parfois, un événement mérite à la fois une louange et un remerciement, mais ces deux démarches ne sont pas forcément simultanées.
Par analogie, on peut admirer un bâtiment majestueux pour sa prouesse architecturale, sans éprouver de gratitude, car cela ne nous touche pas directement. Mais si, dans le désert, un inconnu vous tend un verre d’eau, l’acte – bien que modeste – a une importance cruciale, et il est naturel de lui exprimer une vive reconnaissance.
La première partie du Hallel est une louange. Elle peut ainsi évoquer des événements encore à venir et louer D’ en se basant sur leur potentiel (comme dans le Psaume 115), ou même appeler les peuples à Le louer sans qu’ils aient de lien personnel avec le bienfait (Psaume 117). Mais dans notre psaume, c’est à la gratitude personnelle que l’on fait appel, avec un témoignage direct : « Du sein de la détresse j’ai invoqué D’, Il m’a répondu avec largesse, D’ » (Psaume 118,5). Le Rav développe longuement cette dualité dans divers passages de la prière et à travers le Livre des Psaumes – on peut écouter ce cours via le lien proposé.
Vers la fin du psaume, on interrompt le remerciement pour crier : «Ô D’, sauve, je T’en prie ! Ô D’, donne le succès, je T’en prie ! » (Psaume 118,25). Cela vient souligner qu’il ne faut jamais sombrer dans la complaisance. On a toujours besoin du soutiens divin, et même lorsqu’on Le remercie pour une délivrance, notre regard doit déjà se tourner vers l’avenir. De même que dans la joie, nous nous rappelons les moments de détresse (comme dans les psaumes 115 et 116), nous gardons à l’esprit que de nouvelles épreuves peuvent aussi survenir.

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