Psaumes 55–57 – Les détresses de David.

Psaumes 55–57 – Les détresses de David. leçon en hébreu

Nos psaumes poursuivent la série des psaumes de détresse de David. Ces trois psaumes évoquent des souffrances variées face à des ennemis différents :

Dans le psaume 55, David affronte la trahison d’un proche, quelqu’un qu’il aimait, et qui a rejoint ses ennemis :

« Car ce n’est pas un ennemi qui m’outrage, je le supporterais ; ce n’est pas un adversaire qui s’élève contre moi, je me cacherais de lui. Mais toi, homme mon égal, mon intime, mon compagnon ! Nous vivions ensemble dans la douceur du secret, nous allions en foule dans la maison de D'. » (Ps 55, 13–15)

Les Sages (Hazal) ont identifié cet ennemi comme Ahitophel, le conseiller proche de David – et selon certains midrashim, même son maître d’étude (cf. Avot 6:3) – qui trahit David lors de la révolte d’Absalom en donnant ce sinistre conseil :

« Ahitophel dit à Absalom : “Va vers les concubines de ton père, qu’il a laissées pour garder la maison.” (2 Samuel 16:21)

Dans le psaume 56, David se trouve loin de chez lui, étranger et isolé au milieu des Philistins :

« Pour le chef de chant, sur “La Colombe des térébinthes lointains”, de David, miktam, lorsqu’il fut saisi par les Philistins à Gat. » (Ps 56, 1)

Et dans le psaume 57, David se cache dans une grotte, fuyant devant Saül qui le poursuit :

« Pour le chef de chant, “Ne détruis pas”, de David, miktam, lorsqu’il s’enfuyait devant Saül dans la grotte. » (Ps 57, 1)
Ici, l’ennemi vient de l’intérieur même du leadership d’Israël.

Malgré la diversité des situations, la solution à toutes ces détresses est la même : une confiance absolue en D'.

Dans le psaume 55 :
« Remets ton fardeau sur l’Éternel, et Il te soutiendra » (v. 23)
Dans le psaume 56 :
« En D' j’ai mis ma confiance, je ne craindrai pas : que me ferait la chair ? » (v. 5)

Et dans le psaume 57 :
« D' enverra sa bonté et sa vérité » (v. 4)
C’est ainsi que se dessine le portrait du roi David dans le Livre des Psaumes : un homme de foi profonde, et c’est cette qualité qu’il cherche à transmettre à tous ceux qui suivent son chemin, qui étudient et prient avec les psaumes : dans toute épreuve, face à tout ennemi, dans toute détresse – le remède est de placer sa confiance en D'

Mais faire confiance à D' ne signifie pas rester passif, attendre que D' agisse à notre place. Le roi David était un homme énergique et actif, combattant avec force les guerres d’Israël, faisant tout ce qu’il pouvait pour faire avancer ses objectifs.
La confiance en D' est un état d’esprit. Est-ce que je ressens que tout repose sur moi, que tout dépend uniquement de ce que je fais ici et maintenant ? Ou est-ce que je comprends qu’il y a un partenaire – Celui qui sait tout, peut tout, et détient le plan ?
Adopter une telle vision de la vie peut libérer de beaucoup de pression, favoriser une relation profonde, et même au cœur de la détresse, nous conduire à chanter :
« Mon cœur est prêt, ô D' mon cœur est prêt ! Je chanterai, je psalmodierai ! » (Ps 57, 8)