Psaume 111 – Je remercie à D’ de tout mon cœur

Psaume 111 – Je remercie à D’ de tout mon cœur. leçon en hébreu

Le psaume comporte un verset d’introduction et un verset de conclusion. Dans l’introduction, le psalmiste proclame qu’il rendra grâce à D’, et dans la conclusion, il affirme – dans un style typique de la littérature sapientiale (comme dans les Proverbes, l’Ecclésiaste, Job et certains psaumes) – que la plus précieuse des sagesses est la crainte de D’, et que la louange de D’ demeure à jamais.

Le corps du psaume présente les sujets pour lesquels le psalmiste souhaite remercier. Certains versets peuvent être interprétés de plusieurs façons, mais dans l’ensemble, cette gratitude s’exprime dans quatre domaines principaux : la création du monde ("Grandes sont les œuvres de D’", v.2) ; la conduite de D’ envers Ses créatures ("Il a donné de la nourriture à ceux qui Le craignent", v.5) ; la conduite de D’ envers le peuple d’Israël ("pour leur a donné l’héritage des nations", v.6) ; et la Torah ("Les œuvres de Ses mains sont vérité et justice", v.7).

Le Rav Elhanan Samet propose une interprétation et une structure du psaume selon lesquelles la première moitié des louanges concerne des sujets universels, et la seconde moitié se concentre sur le peuple d’Israël. Dans la première moitié, on remercie pour la création, puis pour la manière dont D’ gouverne le monde. Dans la seconde moitié, on remercie pour la manière dont D’ guide le peuple d’Israël, et pour la Torah. Cette construction crée une structure en chiasme : la création correspond à la Torah – deux expressions de la volonté divine et deux façons de rencontrer D’ – mais la Torah représente une expression spirituelle plus élevée et un lien plus fort avec Lui. De même, la conduite de D’ envers le peuple d’Israël fait écho à celle qu’Il exerce sur le monde en général, mais l’élève à un niveau plus intime et plus élevé.

Le psaume est organisé selon l’ordre alphabétique hébraïque (de aleph à tav), et dans ce contexte, cela semble signifier que le sujet – la louange de D’ – est infini, impossible à épuiser : il est vrai de aleph à tav, c’est-à-dire de A à Z.