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Psaumes 122 – Recherchez la paix de Jérusalem.

15.06.2025

Psaumes 122 – Recherchez la paix de Jérusalem. leçon en hébreu

Ce psaume exprime l’émotion et l’enthousiasme de la montée vers Jérusalem. Certains commentateurs y voient les paroles des pèlerins montant à la ville pour les fêtes, tandis que d’autres y reconnaissent le chant de ceux qui sont revenus de l’exil à l’époque du Second Temple. Il est aussi possible que ce psaume ait été utilisé dès l’époque du Premier Temple par les pèlerins, et qu’il ait ensuite été repris par les exilés revenus à Sion, pour exprimer leur sentiment de renouveau et d’émotion profonde.
Le psaume fait l’éloge de Jérusalem – ville de justice et de droit – et demande à tous ceux qui y viennent ou la quittent de prier pour sa paix. Ce n’est pas seulement une image spirituelle : dans une perspective très concrète, l’état de Jérusalem reflète celui du peuple tout entier. Lorsque Jérusalem est détruite, c’est tout le peuple qui est brisé ; mais lorsque Jérusalem est reconstruite, c’est la rédemption qui s’annonce pour Israël.
Ce psaume a inspiré l’élégie célèbre de Rabbi Yehouda Halevi, « Sion, ne chercheras-tu pas la paix de tes captifs ? » : tout au long des générations, les visiteurs de Sion priaient pour sa paix – et dans l’exil, Rabbi Yehouda Halevi demande à Sion de lui rendre la pareille, et de chercher la paix de ses enfants, exilés qui languissent loin d’elle.
Le psaume souligne le caractère unique de Jérusalem : « Comme une ville unifiée, toute entière liée ensemble » (v.3).
Dans le Talmud de Jérusalem, ce verset est interprété ainsi : Jérusalem rend tous les membres d’Israël “haverim”, des amis – unis dans la pureté et la solidarité (Haguiga 3:6). D’après cette lecture, l’unité créée par Jérusalem est intérieure, au sein même du peuple d’Israël.
Mais dans le Talmud de Babylone, le verset est interprété tout autrement : « Ainsi a dit Rabbi Yoḥanan : Le Saint béni soit-Il dit : Je n’entrerai pas dans la Jérusalem céleste avant d’être entré dans la Jérusalem terrestre » (Taanit 5a).
Ici, l’unité est verticale : entre le ciel et la terre, entre le sacré et le profane.
Dans son livre Tehilla, le Rav Beni Lau propose de relier ces deux idées : Jérusalem produit une unité à tous les niveaux. Elle commence par relier les enfants d’Israël entre eux, sur l’axe horizontal, puis elle relie le distingué au banal, sur l’axe vertical. Et peut-être que l’on peut relier cela à ce que nous avons dit précédemment : Jérusalem ne pourra connaître la paix et la tranquillité que si le peuple est uni, et que si le lien entre le sacré et le profane est sincèrement reconstruit.

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