Psaume 144 – Heureux le peuple qui a ainsi.
Psaume 144 – Heureux le peuple qui a ainsi. leçon en hébreu
Le psaume 144 est la dernière prière de supplication du livre des Psaumes. Il semble synthétiser de nombreuses idées abordées tout au long de l'étude de ce livre. Le psaume s’ouvre par une déclaration du roi David selon laquelle sa force militaire et sa sécurité proviennent de D'. Ensuite, David exprime son étonnement face à l’attention que D’ porte à l’être humain : « Éternel, qu’est-ce que l’humain pour que Tu le connaisses ? Le fils de l’homme pour que Tu en tiennes compte ? » (Psaume 144:3).
Ce verset rappelle fortement le Psaume 8, dans lequel le psalmiste contemplait la grandeur du ciel et des étoiles, s’étonnant que D’ ait accordé tant de dignité à l’homme, jusqu’à lui confier la domination sur la création. Ici aussi, David semble surpris de ce que D’ lui ait confié la souveraineté sur son peuple : « … Celui qui a soumis mon peuple sous moi. D', qu’est-ce que l’humain pour que Tu le connaisses… »
Le verset suivant évoque un thème central du quatrième livre des Psaumes : la brièveté et le caractère éphémère de la vie humaine : « L’homme ressemble à un souffle ; ses jours sont comme une ombre qui passe » (Psaume 144:4).
Dans notre psaume, cette idée renforce l’émerveillement devant l’attention de D’ pour une créature aussi passagère.
David poursuit alors avec une supplique : il demande à D’ de se manifester et de le sauver de ses ennemis. La forme de cette prière rappelle fortement le long psaume 18, dans lequel David résumait ses épreuves, ses prières et les délivrances obtenues de D'. Là-bas, au passé, il est dit : « Il inclina les cieux et descendit… Il lança Ses flèches et les dispersa, la foudre en grand nombre et les troubla… Il tendit [la main] d’en haut, Il me prit, Il me sauva des grandes eaux » (Psaume 18:10-17).
Et ici, on trouve une formule très similaire, mais à l'impératif, tournée vers le futur : « Éternel, incline Tes cieux et descends, touche les montagnes et qu’elles fument ! Lance l’éclair et disperse-les, tire Tes flèches et trouble-les ! Tends la main d’en haut, délivre-moi et sauve-moi des grandes eaux, de la main des étrangers » (Psaume 144:5-7).
Cette forte ressemblance peut renforcer l’idée que ce psaume est un psaume de synthèse. Le Psaume 18 est un psaume de louange qui récapitule les péripéties personnelles de David et les délivrances accordées par D'. Ici, à la fin du livre, David demande à D’ de continuer à le sauver de la même manière. Cela répond aussi à sa perplexité initiale : pourquoi D’ lui a-t-Il donné autorité ? En vérité, les victoires et les délivrances ne viennent pas de David ; elles viennent de D’ — David n’est que son instrument. Comme il est dit au verset 10 : « Celui qui donne le salut aux rois, qui délivre Son serviteur David de l’épée mauvaise ».
Le psaume se termine sur une note de satisfaction en évoquant la famille et la génération future : « Que nos fils soient comme des plants bien enracinés dès leur jeunesse ; que nos filles soient comme des colonnes sculptées à la façon d’un palais ». Comme dans les _Cantiques des degrés (127-128), le bonheur familial devient symbole de bénédiction divine.
Enfin, le psaume conclut : « Heureux le peuple pour qui il en est ainsi, heureux le peuple dont l’Éternel est le D’ ».
Le psaume qui avait commencé sur un récit personnel se conclut avec la délivrance d’Israël tout entier sous la royauté de D'. De même, le livre des Psaumes tout entier commence avec l’histoire personnelle de David, pour s’achever (comme nous allons le voir dans les derniers psaumes de louange) avec les louanges d’Israël et de toute la création à D'.
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