Psaume 145 – L’éloge de David.

Psaume 145 – L’éloge de David. leçon en hébreu

Le psaume Ashrei est bien connu et récité trois fois par jour dans la tfila. Les Sages enseignent que « quiconque dit le psaume Tehilla leDavid trois fois par jour est assuré d’avoir une part au monde futur ». La Guemara (Berakhot 4b) donne une double justification : « Parce qu’il suit l’ordre alphabétique… et parce qu’il contient le verset "Tu ouvres Ta main…"… et parce qu’il contient les deux. »
L’analyse du psaume révèle une structure progressive et des expressions clés. Dr. Benny Gezundheit et Reuven Kimelman montrent dans leur étude que l’ossature du psaume tourne autour de l’acte de bénédiction. Au début, David lui-même bénit D' : « Éloge de David. Je T’exalterai, mon D’ le Roi, et je bénirai Ton nom à jamais. Chaque jour je Te bénirai… » (Psaume 145:1-2).
Au milieu du psaume, le cercle s’élargit : les fidèles bénissent D' : « Toutes Tes œuvres, Éternel, Te rendront grâce, et Tes fidèles Te béniront » (Psaume 145:10).
À la fin du psaume, la bénédiction devient universelle : « Que ma bouche dise la louange de D', et que toute chair bénisse Son saint nom à jamais » (Psaume 145:21).
Le psaume comporte deux grandes parties.
•    Dans la première (versets 3 à 9), on retrouve une expérience personnelle de David, intégrée dans les louanges des générations précédentes.
•    Dans la seconde partie (versets 11 à 20), le cercle de la louange s’élargit à toute l’humanité.
Le passage charnière (versets 10-11) est assuré par l’assemblée des fidèles : « Toutes Tes œuvres Te rendront grâce, et Tes fidèles Te béniront. Ils diront la gloire de Ton règne, et parleront de Ta puissance » (Psaume 145:10-11).
Lorsque d’autres fidèles rejoignent David pour proclamer la royauté et la puissance de D', la portée de cette louange s’élargit jusqu’à inclure toute la création.
Revenons aux qualités relevées par les Sages. Il semble que ces idées peuvent être reliées à la structure même du psaume. Le fait que ce psaume suive l’alphabet symbolise un contenu particulier — il couvre toutes les lettres de l’alphabet hébraïque (sauf le nun) — symbolise l’idée qu’il embrasse toute la réalité. De même, dans le contenu, la bénédiction de D' s’étend à toute la création.
Dans la dernière partie du psaume (versets 13-21), le mot kol ("tout"/"chaque") apparaît quatorze fois, soulignant cette universalité.
Enfin, l’importance du verset « Tu ouvres Ta main et rassasies à souhait tout être vivant » est évidente : il reflète à la fois la royauté de D' (présente au début de la deuxième partie) et Sa sollicitude envers Ses créatures, pourvues en toutes choses. Ce thème, largement développé dans les versets 14-16, atteint son sommet dans ce verset central, et se conclut naturellement : « Que ma bouche dise la louange de D', et que toute chair bénisse Son saint nom à jamais ».