Psaumes 123 – Comme les yeux des serviteurs vers la main de leur maître.
Psaumes 123 – Comme les yeux des serviteurs vers la main de leur maître. leçon en hébreu
Ce court psaume renferme de grandes émotions et un point de pensée spirituelle fondamental. Le poète exprime la voix du Juif humilié, lassé des moqueries et des vexations, qui lève les yeux vers sa seule espérance – D’.
Le psaume ne développe pas une demande argumentée. Il formule une supplication simple : « Fais-nous grâce », comme l’ont expliqué les Sages : « Qu’Il te gratifie d’un don gratuit » (Sifri sur Bamidbar 6).
Le serviteur, lui, lève les yeux vers la main de son maître – il n’ose pas croiser son regard, et ne sait pas si ce qui l’attend est un coup de poing ou un repas chauD’ La relation entre le serviteur et son maître est de l’ordre de la dépendance absolue : le serviteur dépend de son maître pour la nourriture, le logement, voire même pour sa protection face à d’autres hommes qui voudraient s’en emparer. Le maître, lui, ne lui doit aucune explication.
Dans son ouvrage “La Amida et les fondements de la foi”, le Rav Ezra Bick explique que cette image du serviteur est centrale dans la prière. En effet, la prière est composée en grande partie de demandes adressées à D’ – en quoi cela constitue-t-il un service divin ? Qu’est-ce qui fait de la prière un “ service du cœur ” ?
Le Rav Bick répond que demander à D’ de prendre soin de nous, de gérer notre vie dans les moindres détails, c’est reconnaître que nous sommes Ses serviteurs, et que Lui est le Maître, responsable de nous dans tous les domaines. Le Maître subvient aux besoins du serviteur, mais Il lui donne aussi un rôle, une mission. Le serviteur n’a pas de volonté autonome, son but dans la vie est de servir la volonté de son Maître. Nous avons la chance que notre Maître soit un D’ bon et généreux, et que Sa volonté soit de prendre soin de nous. C’est pourquoi la prière est aussi une déclaration de loyauté : nous acceptons avec gratitude d’être Ses serviteurs et de porter la mission qu’Il nous confie. « Nous Te rendons grâce, car Tu es l’Éternel notre D’ »
Le dernier verset du psaume exprime lui aussi la grandeur d’être les serviteurs de D’. En même temps qu’il implore la protection divine face à ceux qui nous méprisent, il glisse un soupçon de dédain envers eux : « Des moqueries de gens confiants dans leur prospérité, des dédains d’arrogants oppresseurs. »
Le mépris véritable, nous dit le psalmiste, revient à ces gens arrogants qui se prennent pour des maîtres. Nous, au contraire, nous avons eu le mérite de comprendre que nous ne sommes pas des maîtres, mais les serviteurs du seul vrai Maître.
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