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Amos Chapitre 7 – « Qui relèvera Jacob ? Car il est petit .»

10.04.2025

Amos Chapitre 7 – « Qui relèvera Jacob ? Car il est petit . » leçon en hébreu

Ce chapitre contient les visions prophétiques d’Amos, ainsi que son affrontement avec Amatsia, le grand prêtre du sanctuaire de Béthel. On peut faire quelques remarques sur deux des visions :
« Qui relèvera Jacob ? Car il est petit »
Le chapitre présente quatre visions, regroupées en deux paires. Dans la première paire, Amos voit des catastrophes et implore la miséricorde pour le peuple d’Israël.
•    La première vision concerne une invasion de sauterelles
•    La seconde décrit un feu destructeur, de type indéterminé.
Dans les deux cas, Amos prie D’ de faire preuve de clémence à cause de la faiblesse d’Israël – et D’ répond favorablement.
On peut remarquer une nuance dans le langage d’Amos entre les deux visions :
•    Dans la première, il dit : « Pardonne, je t’en prie » (סְלַח נָא),
•    Dans la seconde : « Cesse, je t’en prie » (חֲדַל נָא).
Dans la première, Amos demande le pardon ; dans la seconde, il comprend que ce pardon n’est plus envisageable – il demande alors simplement que le châtiment cesse, même si le pardon n’est pas accordé.
Cette demande de miséricorde fait écho à un verset du Deuxième Livre des Rois, qui sert de toile de fond historique à tout le livre d’Amos :
« L'Eternel avait, en effet, vu la misère extrêmement cruelle d'Israël, son manque de ressources, grandes ou petites, sans personne pour lui prêter assistance. Ne voulant pas effacer le nom d'Israël de dessous les cieux, l'Eternel leur porta secours par la main de Jéroboam, fils de Joas. » (2 Rois 14:26-27, voir aussi Deutéronome 32:6)
Israël ne méritait pas d’être sauvé, mais D’ l’a fait par pure compassion – et à quoi cela a-t-il mené ? À l’orgueil, la corruption, l’insouciance, et l’absence de retenue. C’est justement cette arrogance qui empêche les enfants d’Israël d’écouter les reproches d’Amos tout au long du livre.
On peut se poser la question : qu’aurait-il été préférable ?
Et si Amos n’avait pas imploré la miséricorde ?
Et si D’ avait puni Israël dès la première vision, par les sauterelles ou le feu – avant le tremblement de terre ou l’invasion assyrienne ?
Cela aurait-il permis une prise de conscience plus rapide ?
Amos aurait-il alors réussi à ramener le peuple au repentir.
La vision du fil à plomb et l’affrontement avec Amatsia, prêtre de Béthel
Dans la troisième vision, D’ annonce clairement :
« Je ne pardonnerai plus  (Israël) »
et déclare que Jéroboam mourra par l’épée et qu’Israël sera exilé.
À ce stade – quand Amos commence à mentionner des noms concrets comme celui du roi Jéroboam et parle de la destruction de sa dynastie – les autorités réagissent.
Mais ce n’est pas pour se repentir : elles cherchent plutôt à faire taire le prophète.
Tant qu’Amos se contentait de parler de justice sociale et d’annoncer des catastrophes générales, le pouvoir pouvait encore l’ignorer. Mais maintenant qu’il vise directement le roi et son règne, cela devient intolérable pour les dirigeants.
(Rappelons que les prophètes avaient parfois un rôle dans les révolutions : le fondateur de la dynastie de Jéroboam ben Joas, Jéhu, avait pris le pouvoir avec le soutien du prophète Élisée.)
La réponse d’Amos à Amatsia
Amos répond à Amatsia en soulignant un message qui revient tout au long du livre :
Il n’a pas choisi d’être prophète.
Il ne perçoit pas de salaire, ne tire aucun profit de cette fonction.
Mais D’ l’a envoyé en mission, et si
« Le Seigneur D’ parle – qui ne prophétiserait ? »

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