Amos Chapitre 9 – Le tremblement (de terre) et le Jour de l'Éternel.

Amos Chapitre 9 – Le tremblement (de terre) et le Jour de l'Éternel.  leçon en hébreu

Le chapitre 9 conclut le livre d’Amos. Deux grands points s’en dégagent :
1. Le tremblement de terre :
Le livre commence par cette indication temporelle :
" Deux ans avant le tremblement (de terre." (1,1),
faisant allusion à un événement sismique marquant qui s’est produit à l’époque du roi Ozias (mentionné aussi dans Zacharie 14,5 comme un moment traumatique).
Ce lien est renforcé dans le chapitre 9, où Amos dit :
« Je vis le Seigneur debout sur l'autel, il dit: "Frappe sur le chapiteau, pour que les linteaux soient ébranlés, et brise-les sur leur tête à tous." (9,1)
et encore : « Il effleure la terre et elle entre en fusion » (9,5).
Ces images évoquent la secousse, la destruction et pourraient bien correspondre à cette fameuse secousse sismique.
La mention de cette catastrophe dès le début du livre n’est donc pas un hasard : Amos a prophétisé deux ans avant, pour tenter d’éviter cette tragédie – mais le peuple, trop orgueilleux et insouciant, n’a pas écouté.
Comme dans Isaïe 2, le Jour de l’Éternel est un jour de fracas, qui brise l’arrogance humaine.
Un verset en particulier (9,3) évoque cette idée :
« S'ils se cachaient sur le sommet du Carmel, je me mettrais à leur recherche pour les en enlever, s'ils voulaient se dérober à mes yeux au fond de la mer, là même je donnerais ordre au serpent de les mordre. » –
Le Jour de l’Éternel est présenté comme une poursuite inéluctable du fauteur, où nulle fuite n’est possible.
2. La question de l’élection d’Israël
C’est un thème majeur du livre d’Amos.
Au départ, les prophéties concernent les nations étrangères, mais très vite, Amos se tourne vers Juda et Israël. Cela a sans doute surpris ses auditeurs.
Dans Amos 3,2 on lit :
«"C'est vous seuls que j'ai distingués entre toutes les familles de la terre, c'est pourquoi je vous demande compte de toutes vos fautes. »
L’élection d’Israël n’est pas un privilège, mais une responsabilité. Elle est faite d’exigences.
Dans notre chapitre (9,7), D’ affirme :
« N'êtes-vous pas pour moi comme les fils de l'Ethiopie, ô enfants d'Israël? dit le Seigneur. N'ai-je pas fait émigrer Israël du pays d'Egypte comme les Philistins de Cafter et les Araméens de Kir? »
Ne pensez pas être à l’abri sous prétexte d’être le « peuple élu ». Si vous ne méritez pas votre terre, vous en serez exilés – comme n’importe quel autre peuple.
Mais immédiatement après, la prophétie tempère le jugement :
«Certes, les regards du Seigneur D' sont fixés sur ce royaume coupable, je l'extermine de dessus la face de la terre. Toutefois je ne veux pas exterminer complètement la maison de Jacob, dit l'Eternel. » (9,8).
Autrement dit, la royauté d’Israël sera détruite, mais le peuple en tant que tel survivra.
Et la fin du chapitre annonce une restauration future :
« Je ramènerai les captifs de mon peuple Israël: ils restaureront leurs villes détruites et s'y établiront, planteront des vignes et en boiront le vin, cultiveront des jardins et en mangeront les fruits. » (9,14)