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Jonas, chapitre 4 – Lent à se mettre en colère, plein de bonté et qui revient sur sa décision de punir Israël.

14.04.2025

Jonas, chapitre 4 – Lent à se mettre en colère, plein de bonté et qui revient sur sa décision de punir Israël. leçon en hébreu

D’ revient sur sa décision quant a la punition  qu’Il avait prévue d’infliger à Ninive, ce qui provoque chez Jonas une "grande détresse". Ce n’est que maintenant que le livre nous explique ce qui dérangeait Jonas dans sa mission et pourquoi il avait essayé de fuir : « Hélas! Seigneur, n'est-ce pas là ce que je disais étant encore dans mon pays? Aussi m'étais-je empressé de fuir à Tarsis. Car je savais que tu es un D’ clément et miséricordieux, plein de longanimité et de bienveillance, prompt à revenir sur les menaces. » 
Jonas cite ici une partie des attributs de miséricorde de D’, mais il en modifie un : au lieu de dire "D’ de vérité", il dit "qui se repent du mal".
Le problème de Jonas n’est pas philosophique, mais existentiel : ce qui compte pour lui, c’est la vérité (ce n’est pas un hasard si son nom est Jonas fils d’Amitai, "Amitai" venant du mot vérité). Il pense que D’ ne dirige pas le monde selon la vérité, mais selon une attitude de clémence : "se repent du mal".
Selon la vérité, une personne qui faute devrait être punie. (Voir le Talmud de Jérusalem, Makkot 2:6 : "Ils ont demandé à la sagesse : quel est le châtiment du fautif ?").
Mais D’ ne dirige pas le monde de cette façon. Pour D’, la vérité est qu’il existe un concept de repentir (téchouva). Comme on le voit dans le livre d'Ézéchiel :
"Est-ce que Ma voie n’est pas droite ? N’est-ce pas plutôt vos voies qui ne le sont pas ?"
D’ juge toujours selon la situation présente.
Même si on peut interpréter le conflit entre Jonas et D’ comme une divergence sur la place du repentir dans le monde, ce n’est pas suffisant. Le débat entre Jonas et D’ se joue à un autre niveau : Jonas ne remet pas en question la téchouva en tant que concept, mais cette téchouva-là. Comme il l’a dit au chapitre 2 :
" Ceux qui révèrent des idoles menteuses, ceux-là font bon marché de leur salut." (Jonas 2:9).
Après que D’ ait décidé de ne pas détruire Ninive, Jonas s’assoit à l’extérieur de la ville :
"Il se construisit une cabane et s’assit dessous à l’ombre, jusqu’à ce qu’il voie ce qui adviendrait de la ville."
Il ne cherche pas à savoir si Ninive sera détruite – cela, il sait déjà que D’ ne le fera pas – mais s’ils vont recommencer à fauter.
Voilà le cœur du débat. Jonas dit à D’ qu’un repentir temporaire, n’est pas une vraie téchouva. On peut oublier les fautes passées et se concentrer sur la situation actuelle, mais à condition que le repentir soit authentique et sincère et non un effort religieux momentané qui s’effondrera tantôt.
D’ lui répond qu’il n’a pas compris : lorsqu’Il veut épargner Ninive, tout prétexte, même minime, suffit à Lui montrer qu’ils ont fait téchouva. S’ils sont maintenant sur la bonne voie, c’est suffisant. Même s’ils sont en passe de rechuter a l’avenir .
L’un des grands défis de la téchouva, surtout pendant le mois d’éloul et avant les Jours Redoutables, c’est ce sentiment de boucle : chaque année on prend des résolutions, on demande pardon, on regrette – souvent pour les mêmes choses.
Le livre de Jonas souligne : ce repentir-là aussi est authentique.

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